Ethique et finance islamique

L’éthique dans la finance islamique est corollaire de la spiritualité et de la foi. Elle est un sous-ensemble de valeurs qui s’enracinent au plus profond de l’individu  et qui le  conduisent vers la justice, la véracité, la convivialité, la piété et la solidarité. Elle le destine  ainsi à un rejet de toute sorte d’injustice, d’inégalité, d’exploitation, de spéculation et de tricherie. D’une façon symétrique, cette combinaison conjointe entre la religion et l’éthique d’une part, l’économie et le monde des affaires d’autre part, donnerait à toutes les nations un confort inouï et une leçon retentissante.

Ce canevas de valeurs et d’éthique puisé de la révélation divine donne à l’individu une place prépondérante dans la société reconnue capable de faire valoir ses potentialités intrinsèques. Par ailleurs, l’éthique en finance n’est pas l’apanage d’une religion mais c’est une affaire universelle.

finance islamique

https://questiondargent.fr/ propose une analyse originale de la finance islamique, vu par le prisme de la morale

Imam Chatibi avait mis en évidence cette vérité en attirant l’attention particulièrement sur le fait que  le monde des affaires devrait principalement être dicté et conduit par  l’ordre éclairé d’un groupe de valeurs majestueuses, humanistes et élevées qui existent  dans toutes les traditions religieuses à condition qu’il  se débarrasse de tout égoïsme. Cette approche, qui fait défaut à l’heure actuelle, devrait insuffler une pensée renouvelée dans notre pratique de la finance.

La notion de partage des gains et des pertes est un élément- clé dans le concept de la finance islamique, car elle est le reflet des valeurs que l’islam transmet à ses fidèles : la justice, l’égalité, la sociabilité et la fraternité.

L’islam, du point de vue des transactions, tend toujours à égaliser les chances des contractants. L’un d’entre eux n’a jamais le droit de  s’adjuger une seule fraction de la part de l’autre. L’islam fait de telle sorte que chacun gagne sa part de labeur ou le prorata de son apport dans le capital. C’est pour cela qu’il exige aux contractants l’astreinte de clauses contractuelles très strictes pour garantir les droits de chacun. Dans le système conventionnel, la relation entre la banque et le client est inégale parce qu’elle repose sur des intérêts fixes uniquement au profit de la banque. Il faut noter aussi que l’islam, en matière de la transaction, interdit d’exiger par rapport à certains produits les garanties supplémentaires en dehors du projet et des apports du promoteur.